Le mirage de la Convergence nationale


La question électorale

Lorsque le congrès de Québec solidaire décida de fermer la porte aux ententes électorales avec les autres partis souverainistes, il venait du même coup de reconfigurer l’espace politique québécois pour les prochaines années. Si la décision du principal parti de gauche semble désastreuse pour le projet Convergence nationale, elle aura permis de démystifier le mythe de la grande famille souverainiste. La divergence entre Québec solidaire et le Parti québécois n’aura jamais été si grande, et la tentative de rapprochement avec Option nationale aura été somme toute infructueuse.

Sur ce dernier point, la raison de l’échec du dialogue entre QS et ON réside dans le fait que ces partis étaient d’abord ouverts à s’échanger des comtés gagnables, et non à remettre en question leur identité respective. Autrement dit, les menues négociations ont été faites dans une perspective tactique et électoraliste, et non pas stratégique et politique. Objectivement, QS n’avait pas beaucoup de choses à gagner de céder Hochelaga-Maisonneuve ou une autre circonscription de l’Est de l’île de Montréal à Jean-Martin Aussant, car les futurs députés de QS seront précisément issus de ce noyau urbain, francophone et populaire. Le chef d’ON aurait pu proposer de ne pas présenter de candidats dans trois ou quatre circonscriptions « solidaires » en échange d’un coup de main pour son élection dans la citadelle montréalaise, où le PLQ, PQ et QS sont hégémoniques. Mais il n’en demeure pas moins que Jean-Martin Aussant n’a pas beaucoup de chances de se faire réélire dans la conjoncture actuelle, pour le meilleur et pour le pire.

Au fond, Québec solidaire n’a pas intérêt à viser des alliances par le marchandage de sièges, car son expansion dépendra du fait qu’il constituera une alternative réelle aux partis dominants. C’est pourquoi une position largement répandue avant le congrès, à savoir qu’il fallait continuer de critiquer ardemment le PQ tout en laissant la porte entr’ouverte à des ententes ponctuelles, est incohérente. Comment prétendre que nous sommes contre le néolibéralisme et assez forts pour exercer les plus hautes fonctions de l’État, tout en suggérant simultanément que nous avons besoin de nous allier aux gros partis pour obtenir une éventuelle « balance du pouvoir » ? Cette stratégie aurait pu donner une force à QS dans la conjoncture de l’automne 2012, car elle aurait profité de la faiblesse du PQ pour le faire « pencher à gauche ». Or, le résultat électoral a bien montré l’effet saisissant du « vote stratégique », la distorsion médiatique qui sépare les urnes de la rue, et surtout l’hégémonie péquiste sur les classes progressistes du Québec.

Le méta-péquisme

À ce titre, il faut reprendre l’idée perspicace de Benoit Renaud, qui a fourni un argument de taille dans la délibération sur les alliances électorales lors du dernier congrès. Il permet de montrer que le Nouveau Mouvement pour le Québec, qui représente une sorte de coalition souverainiste « citoyenne » et « transpartisane », cherche en fait à recréer le projet fondateur du PQ à l’extérieur de ce parti. Ce que j’ai nommé dans un article précédent le « mythe de Lévesque », désigne l’idée d’une grande alliance souverainiste, par-delà le spectre gauche-droite. C’est ainsi que doit être interprété le sens du prochain congrès de Convergence nationale : comme le PQ perd lamentablement son pouvoir de persuasion auprès des classes populaires et son leadership politique aux yeux des vrais souverainistes, certains membres (convaincus ou déçus) de ce parti essaient de sauver les meubles en « récupérant » le nouveau pluralisme partisan sous le parapluie de l’idéologie péquiste.

« Bref, l’appel du NMQ ne pose aucun diagnostic sérieux sur les raisons des échecs de 1980 et 1995 et de l’impasse dans laquelle se trouve le mouvement. Ce refus de poser les vraies questions est au cœur de la crise intermittente perpétuelle du PQ et de la multiplication des pôles de regroupement nationalistes depuis quelques années. Au fond, ce que ces groupes tentent de faire, c’est de reconstruire une grande coalition souverainiste sans contenu, donc de refaire le PQ en dehors du PQ, ce qu’on pourrait appeler du « métapéquisme ». Ces démarches ont le mérite d’irriter au plus haut point la direction du PQ qui prétend toujours incarner cette vaste coalition. Mais pour ceux et celles qui désirent renouveler le mouvement pour notre libération nationale, il s’agit d’un grand détour pour nous ramener à notre point de départ en forme de cul-de-sac. »

Une histoire de goulags ?

Il faut notamment prendre conscience de la rhétorique de Jocelyn Desjardins, qui laisse sous-entendre que la Convergence nationale permettrait de dépasser les intérêts partisans par le fait qu’elle serait une « organisation citoyenne », l’unité souverainiste n’étant plus le monopole du PQ mais le fruit de la société civile. Dans cette perspective, Québec solidaire aurait évidemment fait preuve d’égoïsme en faisant avancer le parti avant la cause. Cette décision radicale, qui resterait prisonnière du « confort de l’utopie », nuirait au dialogue entre les différents acteurs et organisations citoyennes qui militent pour l’indépendance. À ce titre, des « progressistes » comme Antoine Robitaille, visiblement dérangé par l’infantilisme de QS, n’ont pas hésité à faire des parallèles douteux :

« Les militants de Québec solidaire veulent-ils vraiment passer de l’utopie à la réalisation concrète de leur programme ? On peut en douter lorsqu’on observe certains des choix qu’ils ont faits lors de leur congrès de la fin de semaine. À gauche, l’utopie a toujours bonne presse même si, dans le passé, elle s’est souvent muée en dystopie. Bien des enfers politiques au XXe siècle (les goulags !) étaient pavés de « bonnes » intentions révolutionnaires. »

Cette réflexion apparemment surprenante s’explique par le fait que l'intelligentsia du Devoir représente la gauche du souverainisme, le nationalisme social-libéral, qui n'hésite pas à critiquer chaque personne ou groupe qui s'écarte trop du statu quo péquiste. Attaquer le PQ, c'est attaquer le modèle québécois et les journalistes biens pensants qui le défendent coûte que coûte, ce qui explique l'emploi de termes comme goulags, utopistes, radicaux, etc. Ce qui est bon, c'est le pragmatisme, le consensus, la modération, bref la gauche de salon. De plus, ce genre d’intellectuels mettent souvent l’accent sur leur caractère a-partisan, ceux-ci prenant appui sur les syndicats et les mouvements en faveur de la souveraineté, c’est-à-dire le bloc social du PQ. Le fait de ne pas être militant d’un parti politique n’implique pas qu’on échappe au parti idéologique du souverainisme.

« Le but du principe de convergence défendu par M. Desjardins est de réunir les partis politiques, mais aussi les syndicats et les mouvements sociaux autour de la question de l’indépendance. « Pour nous, sur la question nationale, ça veut dire que la base d’une approche commune est toujours possible, peut-être pas dans une joute électorale, mais dans le cadre de mouvements citoyens. Pour nous, c’est un point de départ »

L’hégémonie néo-souverainiste

Sur le plan idéologique, le NMQ n’a rien à se reprocher. Il fait précisément ce que tout groupe politique essaie de faire pour convaincre la population et exercer son programme ; présenter ses intérêts particuliers comme l’expression d’une volonté générale, d’une universalité qui permettrait de dépasser la division sociale. C’est ce que Gramsci appelle l’hégémonie. Avec le congrès de Convergence nationale, le métapéquisme tente d’imposer son projet politique sur l’ensemble de la société civile, qui devrait se réunir dans une grande réforme culturelle consistant à renouveler le discours souverainiste. Les derniers États généraux sur la souveraineté, qui ont notamment décidé de rajeunir leur image en remplaçant les termes souveraineté par indépendance, constituent un exemple éloquent de cette métamorphose discursive, qui entend reprendre une vieille idée dans de nouveaux habits.

Malheureusement, la principale fonction de Convergence nationale consiste à créer des alliances entre les partis souverainistes afin que ceux-ci se partagent des sièges par des pactes, ententes bi ou tripartites, des « primaires souverainistes » ou d’autres mécanismes permettant de prendre le pouvoir aux prochaines élections. Même si elle semble une organisation citoyenne et ouverte, elle n’est pas « a-partisane », car la plupart de ses responsables et stratèges adhèrent ou proviennent majoritairement du Parti québécois. Des adeptes d’Option nationale sont également représentés dans une plus faible proportion, tandis que les solidaires sont virtuellement absents au niveau de l'organisation.

Convergence nationale ne souhaite pas recréer un pouvoir citoyen afin de faire passer l’indépendance avant les partis ; il utilise la perspective citoyenne pour refonder le mythe souverainiste basé sur l’unité des partis. C’est pourquoi il veut absolument éviter les conflits sur la question sociale et économique (le débat gauche-droite), qui est vue comme une division inhibant la libération nationale. Or, il ne suffit pas de se débarrasser des Libéraux pour les remplacer par des Néo-libéraux nationalistes, en prétendant maintenir l’unité nationale au-dessus des conflits sociaux, des inégalités économiques et de la domination politique qui continue de s’exercer sur les mouvements citoyens. Le projet souverainiste est basé sur l’exclusion originaire de la gauche ; la majorité nationale qui fait abstraction de la division de classe suppose et renforce la mise à l’écart de la majorité sociale.

L’émergence de l’unité populaire

Nous devons donc renverser la perspective de la Convergence nationale, en remettant le processus historique sur ses pieds ; l’unité citoyenne qui a pour objet la libération nationale ne peut pas être fondée sur l’alliance des partis souverainistes, mais doit d’abord être articulée sur le plan politique par une convergence des mouvements sociaux et des luttes démocratiques : féministes, écologistes, régionalistes, urbaines, autochtones, étudiantes, pacifistes, etc. Celles-ci doivent être également associées, mais non pas dirigées (au sens léniniste du terme), par un parti politique pluraliste qui souhaite défendre réellement les intérêts du peuple québécois, c’est-à-dire de l’ensemble des classes dominées. Le peuple précède et rend possible la Nation, qui n’est qu’une abstraction dangereuse lorsqu’elle se sépare du processus concret qui la fait naître.

L’unité populaire est donc l’acteur véritable de son auto-émancipation, qui ne peut exclure la question sociale sous prétexte de la préséance d’une mythique Convergence nationale qui se limite dans les faits à des pactes électoraux entre partis souverainistes. En quoi consiste cette unité populaire ? C’est le processus par lequel les multiples mouvements sociaux s’uniront, sans nier leur réalité respective, dans un projet de libération populaire et nationale. Les minorités (sexuelles, sociales, culturelles) et les diverses luttes que défend Québec solidaire sont les moteurs de la révolution en marche, mais constituent des points de force insuffisants s’ils ne s’articulent pas dans le sens d’une émancipation sociale prenant compte du contexte québécois.

Lors de son dernier congrès, QS s’est délibérément et intuitivement écarté du mirage métapéquiste. Il a réaffirmé son projet social et sa prétention à représenter de manière plus adéquate les intérêts de la majorité populaire. Le parti a également décidé de prendre confiance en ses propres forces, de renforcer ses capacités d’action, de miser sur sa campagne politique étroitement liée à l’éducation populaire, bref il a fait preuve d’empowerment. L’hégémonie dépend de la capacité d’orienter le débat politique, d’aiguillonner le sens des luttes, et de critiquer l’idéologie dominante qui masque les intérêts particuliers sous couvert de consensus et d’universalité. Si le mouvement souverainiste a jusqu’ici étendu son hégémonie sur la question sociale, que ce soit à travers des organisations comme le PQ, ON et le NMQ, il faut maintenant recréer un nationalisme contre-hégémonique, c’est-à-dire un sentiment d’identité populaire basé sur la critique de l’ordre dominant qui écrase à la fois les minorités et la majorité sociale.

En d’autres termes, la principale tâche de la gauche consiste à étendre son hégémonie sur la question nationale, en faisant de l’indépendance le tremplin d’une réelle transformation sociale. D’où l’opposition entre deux perspectives antagonistes du « problème québécois » : convergence nationale ou unité populaire. La première approche correspond à la phase descendante du projet souverainiste et de son principal véhicule politique, le Parti québécois, tandis que la seconde a pour foyer l’ascendance historique de Québec solidaire, prenant appui sur la dynamique autocatalytique des mouvements populaires.

Commentaires

  1. Jonathan.

    Tu écris beaucoup et tu écris bien. Tu penses fort fort et tu analyses et tu mets des photos qui nous placent en contexte, c'est apprécié.
    Prends-tu cependant le temps de t'arrêter et de respirer un peu de positivité ?

    Je te surprends à fouiner les détails des détails, les trucs qui nous divisent, le manque d'acceptation des différences. Ta vision des choses est aussi tronquée à certains endroits dans ton texte.

    Tu parle du congrès de la Convergence comme un truc qui propose une recette de stratégie déjà préparée. Pas le cas. Ce n'est pas le "sommet de l'Éducation" Jonathan ! Le but, c'est que les gens s'assemblent et discutent des possibilités, brassent des idées. Pourquoi tu y vas pas au lieu de chialer ?

    Tu dis que les gens qui s'impliquent dans le Nouveau Mouvement pour le Québec sont d'origine péquiste. Devine quoi ? Avant 2005, dans ma région natale, y'avait rien d'autre que le PQ sur le bulletin de vote si je voulais voter pour l'indépendance du Québec. Essaie de me dire que je suis "d'origine péquiste" mon cher. Selon tes dires, 100% des indépendantistes seraient probablement d'origine péquiste… méchant monopole de nos origines.

    Je suis en accord avec toi coté "unité populaire". La présence "officielle" des partis au congrès de la Convergence de mai n'est pas un enjeu sur lequel on devrait s'attarder. Le nombre de citoyens/nes invités/es, la présence d'organismes, de groupes sociaux… ça c'est important. Problème avec les réformes de l'Assurance-Emploi ? Le Québec indépendant ferait mieux, j'en suis persuadé. Pas content de la vision environnementale d'Ottawa ? Pourquoi quémander ? Mettons l'énergie sur le Pays. Le peuple doit s'auto-émanciper, être à la base des changements. Mais au moins, fais-nous l'honneur de ta présence positive dans les activités de réflexion proposé par le NMQ !

    La Catalogne. T'es au courant ? Le peuple pousse le projet d'indépendance. Les partis suivent et livrent la commande. Les alliances se font, en toute considération et respect des différences, gauche-droite, intense ou pas. Y'a de l'ouverture et de la compréhension. On est capable ici aussi, j'en suis certain.

    Métapéquisme, vielle idée nouveaux habits, blablabla… Pourquoi tu proposes pas des trucs au moins ? Allez, c'est pas parce que toi et moi on étais jeunes ou pas nés en 80 et 95 que l'indépendance devient une "vielle idée" mec. Le féminisme aussi, l'écologie, la liberté et tout le tralala c'est des vielles idées alors !

    Bon. Tout ce que je veux dire ici c'est que… en congrès, les gens se parlent. C'est bon de s'écouter, de discuter, de fraterniser. Au congrès de QS, les gens sont tellement "primés" qu'ils oublient parfois de comprendre que leur réalité n'est pas celle de tous. Même problème au PQ, à ON et tous les autres. Respirons-donc tous ensembles, rassemblons-nous pour parler de nos différences mais surtout de nos dénominateurs communs. Parlons de convergence le temps d'une fin de semaine.

    22 sièges qui auraient pu être indépendantistes/progressistes/QS/ON/PQ en septembre 2012 si discussions il y avait eu ! Pas de fusion, rien de farfelu; une voie à paver vers la proportionnelle, une façon différente de dialoguer avec les différents partis. Histoire de donner plus de place à QS à l'AssNat aux prochaines élections !

    J'ai les mêmes rêves et objectifs que toi Jonathan. J'essaie juste de te convaincre de plus d'ouverture et de positivisme. C'est cool être assis aux cotés de nos "ennemis politiques" et de réaliser qu'on a des points en commun :-)

    Vive le Québec Libre

    - Duane Boisclair -

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Duane!

      En effet, mon article met l'accent sur l'antagonisme qui se dégage au sein des rangs souverainistes. Je crois que, contrairement à toi, le conflit est quelque chose de positif lorsqu'il permet de dégager les enjeux, de débusquer les faux consensus, et de montrer les raisons pour lesquelles certaines alliances ne sont pas possibles. Cela dit, je n'ai rien contre le dialogue, et devine quoi, je compte participer au prochain congrès de Convergence nationale! De plus, le seul parti qui enverra officiellement une délégation est Québec solidaire, malgré le fait qu'il vienne de fermer la porte aux ententes électorales. Cette position paradoxale s'explique par le fait qu'il veut se montrer comme le principal adversaire des partis politiques dominants, mais il veut continuer à collaborer avec les groupes qui défendent l'indépendance et d'autres valeurs sociales à l'extérieur des élections.

      En fait, je ne sais pas où tu as lu dans mon texte que j'affirmais que le congrès était pré-mâché ; en effet, différentes avenues sont possibles, mais il n'en demeure pas moins qu'une question centrale reste celle des ententes électorales. De plus, il y aura place pour une réelle discussion, des divergences et convergences, mais il ne faut pas essayer de nier la prédominance de l'idéologie méta-péquiste, qui est sous-jacente à l'ensemble du projet du NMQ.

      Pour ce qui est de la Catalogne, je suis d'accord avec toi que différents partis peuvent s'entendre sur l'indépendance. Or, ils n'ont pas fait d'ententes électorales! Au contraire, ils ont miser sur leur programme respectifs, et c'est bien la CiU (équivalent catalan du PQ) qui a du plier aux pressions d'ERC (équivalent de QS). Tout se passe comme si le PQ perdait 18 sièges aux prochaines élections, et que QS en gagnait 10. Aussi longtemps que la gauche indépendantiste restera dans l'ombre du PQ, le projet de pays va stagner. Il faut se démarquer, montrer les divergences fondamentales sur la question sociale, pour ensuite pouvoir coopérer adéquatement sur des questions précises, comme celle de l'indépendance.

      Enfin, je ne suis pas d'accord avec ton diagnostic des hypothétiques 22 sièges souverainistes si les discussions auraient eu lieu, car les votes ne sont pas interchangeables aussi facilement. J'apprécie beaucoup ton ouverture et ton positivisme, mais je crois qu'il faut également rester lucide et attentif aux possibilités et limites d'une convergence nationale, si belle peut-elle paraître sur papier. Je ne compte pas la boycotter ou nier son importance, mais j'essayerai de faire part de mes réflexions lors de l'événement, même si elles dérangeront probablement certaines personnes. Je crois que la vraie convergence n'est pas du côté de la traînée de poudre souverainiste, mais de la refondation du projet de la libérale nationale, c'est-à-dire l'indépendantisme, qui doit éviter l'erreur historique du Parti québécois. Sur ce, merci pour tes commentaires et je garde le sourire!

      Vive le Québec libre, et surtout l'émancipation de son peuple!

      Jonathan Durand Folco

      Supprimer
    2. Bonjour Jonathan, tu écris... « il n'en demeure pas moins qu'une question centrale reste celle des ententes électorales » ...

      C'est vrai, seulement si on exclut les autres avenues... comme la « proportionnelle pragmatique » ( Voir ici-bas la description du dispositif utile ).

      En ce cas, la démocratie électorale peut s'exercer, sans pour autant risquer de favoriser sur division l'élection des partis de la minorité activiste ploutocratique de la droite canadianisatrice. Pour peu bien sûr qu'il ne soit pas question pour QS de mettre de l'avant la politique du pire, à savoir, celle qui favorise l'élection de la droite autocrate canadianisatrice. On peut croire à te lire que c'est ce genre de politique que tu mets de l'avant. Si ce n'est pas le cas, il faut alors étudier la question sous l'angle de l'UNION des forces DÉMOCRATIQUES citoyennes et politiques du peuple souverain du Québec seule capable de RENVERSER l'État de clair déni démocratique canadianisateur qui s'impose par-dessus la tête du peuple sans avoir obtenu son clair OUI.

      VIVE le Québec LIBRE ! écris-tu en terminant ton message... C'est ce cri qu'a lancé par de Gaulle ici en 1967... c'était le pendant du cri qui terminait ses appels à la LIBÉRATION en juin 1940 : VIVE la France LIBRE !

      Par ce cri lancé, De Gaulle a donc affirmé que l'État du Canada était un État de même nature dictatoriale que celui qui s'imposait SANS OUI à la France à compter de juin 1940 ; un État de dictature qu'il a appelé à RENVERSER. Ce renversement n'a pu être possible que dans l'INDISPENSABLE, plurielle et IRRÉDUCTIBLE UNION des forces démocratiques du peuple de France, de l'extrême gauche communiste stalinienne très active dans la résistance, à l'extrême droite affairiste nationaliste, en passant par l'extrême centre socialiste.

      C'est ce rassemblement de même nature qui pourra renverser un État dictatorial de même nature. REFUSER de participer à ce rassemblement ne peut faire que le jeu de la dictature et de la connivence collabo.

      Et le critère et la nature du rassemblement est ce qu'engage la DÉMOCRATIE contre la DICTATURE.

      Il est ici question d'UNION, non pas d'UNITÉ.

      Suite ici-bas

      Supprimer
    3. Suite 1 - L'UNION est plurielle, multipartite, L'UNION des forces DÉMOCRATIQUES inclut TOUTES les forces démocratiques, de gauche à droite en passant par le centre. Dans cette UNION plurielle, il n'y a pas de convergence sur les concurrents programmes de gouvernance des différents partis, chaque parti pourra mettre de l'avant son propre programme de gouvernance. QS pourra donc continuer à mettre de l'avant la « convergence des mouvements sociaux et des luttes démocratiques : féministes, écologistes, régionalistes, urbaines, autochtones, étudiantes, pacifistes, etc. » Dans ce contexte, ces différentes composantes sont « associées » et « non pas dirigées (au sens léniniste du terme) » à « un parti politique pluraliste qui souhaite défendre réellement les intérêts du peuple québécois, c’est-à-dire de l’ensemble des classes dominées. » À savoir, QS...

      Il y a donc toujours concurrence sur la gouvernance de l'État, sur ce qui exprime le mieux les politiques mises de l'avant par « l'ensemble des classes dominées »... mais il y a UNION sur un même programme commun d'État pour RENVERSER la dictature canadianisatrice qui domine Le PEUPLE, incluant « les classes dominées ».

      Ainsi, QS pourra rassembler les forces de la gauche démocratique, pourra exprimer ce qui contre « le mirage métapéquiste », non sans mettre de l'avant le PROGRAMME COMMUN d'État DÉMOCRATIQUE, à savoir, mettre Le PEUPLE au pouvoir, au sommet de l'État DÉMOCRATIQUE du peuple, ce que n'est pas l'État du Royaume de la Couronne canado-britannique qui s'impose SANS oui, sur le territoire national du peuple souverain du Québec.


      Le PROGRAMME COMMUN d'État DÉMOCRATIQUE prévoit l'élection d'une Coalition de gouvernement de LIBÉRATION nationale. Une Coalition nationale DÉMOCRATIQUE multipartite, trans-idéologique et trans-générationnelle qui s'ENGAGE, sitôt élue majoritaire en siège et si possible en voix, à APPELER ce peuple à trancher, UNE FOIS POUR TOUTE, sur l'État PRÉSENT de clair déni démocratique canadianisateur pour l'INVALIDER et pour fonder l'État démocratique républicain devant succéder à l'effondrement au Québec de l'État du Canada SANS oui.



      Comment ? Par la tenue d'un référendum à double question constituante :

      - PROCLAMER INVALIDE sur SON territoire national du Québec TOUT État qui n'a pas obtenu le clair OUI référendaire des Québécois,es, tel l'État ILLÉGITIME du Canada ayant cours LÉGAL illégitime au Québec ;

      - de PROCLAMER seule VALIDE la Constitution primordiale de la RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE du PEUPLE SOUVERAIN du Québec.

      Ce qui fonde un État démocratiquement valide fondé par et pour Le PEUPLE. Une République INDÉPENDANTE, entièrement dépendante du PEUPLE, et de sa VOLONTÉ libre.

      Dès après les présidentielles ( tenues au suffrage universel ) et les élections à la Chambre des régions ( sénat élu qui rapatrie au Québec la députation du Québec siégeant à Ottawa ), un large processus constituant populaire, tel que le met de l'avant QS se tient sous République afin de faire des Actes constituants hérités de 253 ans de dictature canado-britannique, des Actes à son image et à sa ressemblance.

      ***

      Proportionnelle pragmatique

      http://www.jesignequebec.com/page.php?id=65#ProportionnellePragmatique

      Supprimer
  2. Bonjour monsieur Folco.

    Dans un récent billet, vous avez mentionné l'importance pour Québec Solidaire de clarifier ses positions sur l'Indépendance du Québec, voire même de nommer à sa tête un porte-parole qui en fait déjà son principal cheval de bataille (tel qu'Alexandre Leduc).

    Or, suite au Congrès de la fin de semaine, on ne peut que constater un échec dans ces deux objectifs. Pourtant, votre billet semble faire fi de cette situation et réitère que QS est le meilleur véhicule politique pour l'indépendance.

    J'aimerais vous entendre à ce sujet.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bonjour monsieur Lacelle,

      Vous avez justement mis le doigt sur le prochain billet de ce blog. Je vous ferai part de mes impressions à ce sujet, ainsi que des raisons qui expliquent cette situation.

      Bien à vous,

      Jonathan

      Supprimer
  3. Bien que je partage ton analyse de la conjoncture souverainiste actuelle, je ne suis peut-être pas aussi enthousiasmé par le vote de QS sur les ententes électorales.

    Le débat de la fin de semaine dernière comportait deux facettes dont l'une fut complètement oubliée. Certes, nous avons accordé(e)s beaucoup d'attention au mérite d'éventuelles ententes électorales avec le PQ et ON, mais rien n'a été dit sur la position "abstraite" de QS sur les ententes électorales. Les membres avaient le choix entre deux positions bien définis: (1) QS s'autorise à conclure des ententes électorales avec les parties qui remplissent les conditions essentielles du progressisme souverainiste ou (2) QS ne passera aucune entente électorale. Suite à un débat houleux sur les mérites du PQ et d'ON, les membres on choisi la deuxième.

    Malgré mon enthousiasme initial pour la convergence souverainiste, le comportement de nos deux éventuels "partenaires" me force à conclure qu'une entente électorale serait à la fois idéologiquement incohérente et malhonnête vis-à-vis notre électorat. C'est un constat que beaucoup partagent à QS et ce fut, malgré un vote serré, celui du congrès.

    Cependant, je crois que ce rejet du PQ et d'ON c'est concrétisé en une position qui dépasse le simple constat d'incompatibilité idéologique et a atteint l'intégrité du message de QS. En refusant les deux autres formations politiques, QS a jetée aux poubelles le concept même d’alliance électorale. Certains disaient « Ce ne sont pas les alliances que nous rejetons, ce sont les parties ». Et personne ne s’en offusque!? Je serais le premier à militer pour une fusion entre QS et les partis de la droite traditionnelle si ceux-ci s’appropriaient nos valeurs fondatrices. Je n’ais que faire des partis politiques, ce sont les idées qui m’intéressent.

    Cette unité de valeur, c’est précisément ce que proposait l’option de vote 1. On pouvait y lire que QS ne conclurait des ententes qu’avec ceux qui partagent ses valeurs fondamentales. Le PQ et ON remplissent-ils ces critères? Il semble que non. Le résultat électoral aurait donc été le même avec la différence que l’emphase aurait porté sur les idées plutôt que les parties. Même mieux, nous aurions imposé un fardeau plutôt gênant aux péquistes et aux optionistes qui auraient dû justifier le refus des valeurs que nous leur aurions proposées comme conditions d’une entente.

    Au lieu de ça, nous nous somme liées les mains avec une position électoraliste qui à toute les allures de l’intégrisme idéologique. Le message n’est plus « Québec solidaire veut collaborer avec les souverainistes progressistes », mais « Québec solidaire s’auto-proclame le véhicule exclusif des souverainistes progressistes ». Je sais bien qu’aucun délégué n’avait ce genre d’affirmation en tête lors du vote, mais le message qui en ressort est définitivement plus axé sur « l’étiquetage de parties » que sur les idées qui motivent leur action politique.

    En conséquence, si ce n’est pour des questions de branding, je ne vois vraiment pas en quoi la nouvelle position de QS a « réaffirmé son projet social et sa prétention à représenter de manière plus adéquate les intérêts de la majorité populaire. »

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cela dit, je reconnais que le message qui circule dans les médias ces derniers jours est puissant: "QS rejette le PQ et ON parce que ceux-ci n'ont pas été à la hauteur". Mais reste qu'on ne parle pas de proportionnelles, de souveraineté, d'égalité homme-femme, ni de justice sociale (les conditions d'alliance de l'option 1).

      Supprimer
  4. Je vois ici un débat entre deux grosse pointures intellectuelles au sein de Qs (Jonathan et Hugo). Deux militants que je connais personnellement et dont j'ai appris à apprécier le contributions aux débats depuis quelques mois seulement.

    Faire l'indépendance, c'est une démarche de rupture.

    Il faut rompre avec l'État canadien.

    Il faut aussi rompre avec une certaine zone de confort qui conditionne notre façon de faire de la politique.

    On répète souvent que "les QuébécoisEs n'aiment pas la chicane, n'aime pas les controverses" et que dans les réunions de familles il existe une règle où il faut éviter d'aborder les sujets qui divisent comme la politique et la religion.

    Mener le Québec à l'indépendance, donner à notre peuple la souveraineté, cela ne peut se faire sans rupture.

    C'est là une élément de la conjoncture qu'on a tendance à oublier. Pour le PQ, la route vers l'indépendance est un long fleuve tranquille. On nous promet que tout cela se fera sans faire de vague, sans tensions, sans rupture. On garde le dollar canadien, le passeport canadien, les ententes de libre-échange que le Canada a négocié en notre nom, on va même garder le pétrole canadien venu de l'Alberta grâce à un gros pipeline trans-canadien.

    Les adversaires fédéralistes du PQ (Power Corp, le PLQ, les partis fédéraux) ne sont pas dupe de cette stratégie du fleuve tranquille. Ils et elles emploient volontier les termes "séparatistes", les gros bonnets de la bourgeoisie canadienne nous menacent de chaos économique et certains vont jusqu'à évoquer une invasion militaire de l'Armée canadienne voire américaine pour pacifier un Québec à feu et à sang...

    La peur de la chicane, la peur de la rupture, voilà un élément central du débat politique entre le PQ et les fédéralistes.

    Arrive dans le décor la gauche québécoise. La réaction au PQ est toujours la même: "ne pas faire de vague", "ne rien faire qui viennent perturber la sérénité des débats", "ne pas faire de chicane", bref, en famille pas de discussion portant sur la politique ou la religion. Voilà ce qui est derrière le concept de "le pays avant le parti".

    Or la rupture elle est là. Cette rupture s'appelle: lutte des classes. Vouloir la nier, c'est se mettre la tête dans le sable. Pour les tenants du péquisme (et aujourd'hui du méta-péquisme), se sortir la tête du sable et voir les luttes économiques, sociales et populaires qui secouent notre société c'est sortir de sa zone de confort. Remettre en cause le méta-péquisme, c'est forcer les gens hors de leur zone de confort, c'est provoquer une rupture avec l'idée du long fleuve tranquille.

    Ça, c'est aussi pour nous, à Qs, un rupture nécessaire. L'idée du tout-le-monde-il-est-beau-tout-le-monde-il-est-gentil chez les souverainistes (Qs, ON, PQ) a fait son temps. De la rue, on entend plutôt un tout-le-monde-il-est-salaud-tout-le-monde-il-est-pourri. Il faut savoir rompre avec nos propres zone de comfort et embrasser l'idée que pour faire l'indépendance du Québec, il faut accepter l'indépendance des classes et l'indépendance des forces en présence.

    Être libre, c'est rompre les amarres.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me répond à moi-même... parce que je m'aperçois que je n'ai pas signé mon texte de manière claire.

      Donc:

      Yanik Crépeau
      militant Qs
      Sainte-Marie - Saint-Jacques (Montréal)
      Membre du réseau Éco-socialiste

      Supprimer
  5. «Objectivement, QS n’avait pas beaucoup de choses à gagner de céder Hochelaga-Maisonneuve ou une autre circonscription de l’Est de l’île de Montréal à Jean-Martin Aussant, car les futurs députés de QS seront précisément issus de ce noyau urbain, francophone et populaire»

    Et qui peut croire que les onistes déçus de ne pas avoir de candidats de leur parti voteraient davantage QS que PQ? Les sondages que j'ai vus à cet effet montrent que le deuxième choix des partisans d'ON est le PQ par une très grande marge, pas QS. Stratégiquement, QS a même avantage à ce que le vote souverainiste qui n'est pas de gauche se divise... Et tu le dis dans un commentaire «les votes ne sont pas interchangeables aussi facilement.».

    Quant aux goulags d'Antoine Robitaille et aux atermoiements de Michel David, j'avais l'impression qu'ils parlaient de quelque chose de totalement différent de ce que j'avais vécu en étant présent au congrès qu'ils commentaient! Cela montre clairement à quel point il faut se méfier des «nouvelles» et «analyses» qu'on lit dans les médias...

    Personnellement, j'ai voté pour l'option des alliances (avec l'amendement qui excluait le PQ). Pas pour qu'on en fasse, mais simplement pour ne pas lier les mains de nos porte-parole et représentantEs. Comme le disait Françoise, qui sait ce qui peut arriver dans les mois et années à venir... Comme j'ai dit à Amir (qui l'a rigolée et l'aurait dit si on avait prolongé le débat de cinq minutes...) «des alliances si nécessaire, mais pas nécessairement des alliances»!

    Mais, bon, je n'ai aucun problème avec la position adoptée. C'est celle que j'ai défendue avec ferveur avant ce congrès (avant qu'on ne mette des conditions que personne ne peut accepter...)!

    RépondreSupprimer
  6. Quelques questions:

    1- D'où tirez-vous l'information voulant que les militants non-péquistes du NMQ aient été expulsés de l'organisation par des jeux de pouvoir à l'interne? Il s'agit d'une accusation grave qui mérite d'être fondée. Pour ma part, j'ai toujours perçu que les porte-paroles du NMQ avaient beaucoup de respect pour les militants de tous les partis. Au pire, votre accusation est profondément gratuite et partisane, au mieux, elle est simplement mal informée.

    2- Et si la convergence nationale était le début de cette fameuse réunion citoyenne dont vous parlez? Dans la mesure où l'appel à la mobilisation se fait, comme vous le revendiquez, dans tous les milieux sociaux afin que l'événement soit une véritable mobilisation citoyenne, est-ce que toutes ces critiques à l'endroit de la convergence nationale, ne seraient pas que profondément partisanes?

    3- Lorsque vous dites que l'union de la gauche est nécessaire pour l'accès à l'indépendance, est-ce sur un plan stratégique ou bien vous croyez qu'il y a une opposition fondamentale entre l'idée même de droite politique et d'indépendance? Que diriez-vous par exemple du statut de république de la France ou des États-Unis? Si le Québec se dotait d'un statut similaire, même en restant plus de centre, voire de centre-droite, est-ce que cela ne serait pas déjà un avancement majeur comparativement au monarchisme constitutionnel dans lequel nous vivons actuellement?

    4- À force d'ajouter des exigences afin de rendre l'idée d'indépendance plus acceptable, n'êtes-vous pas en train de complexifier ce projet de société? S'il faut attendre que les Québécois soient tous farouchement écologistes/féministes/régionalistes/progressistes/pacifistes/etc. avant de construire un pays, n'est-ce pas une autre façon d'abdiquer devant les fédéralistes sans vraiment l'avouer? Aussi, n'est-il pas absurde de refuser l'indépendance qui n'est pas de gauche, de la même manière qu'il serait absurde de refuser la démocratie lorsqu'elle n'est pas de gauche?

    JP Martin

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. 1 - En fait, je connais quelqu'un qui a démissionné suite à quelques irrégularités à l'interne, et j'ai entendu parlé d'une autre personne qui avait été graduellement exclue du cercle d'organisation, bien que je ne puisse pas prouver ces informations hors de tout doute. Je retire donc ce commentaire du texte original.

      2 - Je ne crois pas que la Convergence nationale sera le début d'une grande réunion citoyenne, du moins au sens d'une réelle unité populaire des mouvements sociaux. Cela pourrait amorcer ou relancer la mobilisation en faveur de l'indépendance, ce que je souhaite personnellement, mais tout cela irait dans le même sens des États généraux sur la souveraineté, le NMQ et le Conseil de la souveraineté. La spécificité de Convergence nationale réside dans la tentative de créer un front uni souverainiste au niveau électoral, et ce sera un échec sur ce point.

      3- L'indépendance suppose une remise en question du statu quo, notamment sur le plan constitutionnel, et implique une lutte de libération nationale, donc une volonté de changer le visage du Québec. L'idée de République n'est pas à droite, mais repose sur l'idée de souveraineté populaire, qui est effectivement beaucoup plus progressiste que la monarchie constitutionnelle. En ce sens, la République est à gauche du statu quo fédéraliste. Ensuite, il est tout à fait probable que l'éventuelle République du Québec soit gouvernée par des partis de gauche, de centre ou de droite, ce qui représenterait quand même une avancée majeure sur le plan social et politique. Tout ce que je dis, c'est que le processus de rupture nécessaire à l'indépendance implique une volonté collective, un sens du bien commun, un désir d'émancipation qui est généralement situé à gauche de l'échiquier politique, bien que certains nationalistes conservateurs puissent appuyer un tel projet.

      4- L'idée n'est pas de complexifier l'idée d'indépendance, mais de proposer un projet de pays qui inclut des valeurs importantes, comme l'égalité homme/femme, la laïcité, la défense de la langue française, des droits socio-économiques, la protection de l'environnement, etc. Même Option nationale et le Parti québécois sont d'accord avec l'idée d'une vaste consultation populaire visant à rédiger une nouvelle constitution pour le Québec. Le but n'est pas que le Québec soit purement écologiste ou féministe avant l'indépendance, mais d'articuler les différentes luttes déjà existantes en les faisant converger vers un projet de pays global, qui inclut une transformation de la société québécoise. Il ne s'agit pas de refuser l'indépendance qui n'est pas à gauche, mais de propulser les forces progressistes, la mobilisation citoyenne, vers une volonté de rupture avec l'ordre économico-politique actuel. Il n'a jamais été question de refuser la démocratie qui n'est pas à gauche, ni de rendre l'indépendance conditionnelle à certaines valeurs gauchistes. C'est la confusion de Pierre Falardeau tout ça. Si on martèle que l'indépendance doit être ni de gauche, ni de droite, cela représente également une limitation de ce projet de société! Il faut déboulonner ce mythe une fois pour toute.

      Supprimer
  7. Je suis perplexe. Les idées abordées au point 4 correspondent en tout point à ce qui est proposé par le NMQ. Suite à la lecture de ce dernier commentaire, j'ai du mal à comprendre pourquoi tant d'acharnement contre notre projet de convergence.

    Si, comme il est affirmé, les partis souverainistes sont capables d'articuler certaines idées qui convergent: "Même Option nationale et le Parti québécois sont d'accord avec l'idée d'une vaste consultation populaire visant à rédiger une nouvelle constitution pour le Québec" pourquoi s'acharner contre un petit groupe de citoyens qui souhaite simplement réunir les militants des différentes organisations afin qu'elles cessent de se pilier constamment sur les pieds?

    Au final, j'ai l'impression qu'il n'y a que la partisanerie qui explique les réactions négatives à l'égard des appels du NMQ. Chez Q.S., on nous accuse d'être trop près du P.Q.. Au P.Q., on nous accuse d'être trop près de O.N.. Et O.N. nous fuit comme la peste puisque ce parti à l'impression que nous lui retirons sa raison d'exister. Est-ce qu'au final, la véritable raison qui motiverait les attaques contre le NMQ, ce ne serait pas que le PQ rêve de gagner seul (ce qui est désormais impossible) alors qu'autant Q.S. que O.N. ont besoin du P.Q. en tant que cible pour se donner une raison d'exister? N'est-il pas curieux qu'en réponse à des critiques contre la partisanerie, le NMQ reçoive des réponses d'autant plus partisanes?

    Il est vrai que "l'erreur" du NMQ lors de la dernière campagne électorale a été de ne viser que les ententes électorales entre les partis. Manque de temps et d'organisation obligent. Cette fois-ci par contre, l'appel à la convergence dépasse de loin la réalisation de simples ententes électorales. Il s'agit d'un réel effort de mobilisation citoyenne qui part de la base. Notre but, c'est que les individus de tous les horizons qui veulent coopérer ensemble pour faire du Québec un pays puissent enfin le faire. Vous comprendrez que nous trouvons extrêmement désolant que certaines personnes que nous visons par notre appel se tournent finalement contre nous et dénoncent les appels à la convergence que nous faisons. À qui servent ces attaques?

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Articles les plus consultés