tag:blogger.com,1999:blog-5599419106165344008.post4531814567930863272..comments2023-07-04T03:50:30.306-07:00Comments on Ekopolitica: Des basculements à l'hypothèse de l'insurgence communaleJonathan Durand Folcohttp://www.blogger.com/profile/14735827316065645082noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-5599419106165344008.post-59685345031065129212021-08-17T15:36:50.409-07:002021-08-17T15:36:50.409-07:00Bonjour Jonathan,
C’est un peu par hasard que je ...Bonjour Jonathan,<br /><br />C’est un peu par hasard que je suis tombé sur ta critique du dernier livre de Jérôme Baschet (que j’ai lu aussi), un auteur que je lis depuis quelques années déjà et qui m’apporte de l’eau au moulin sur les perspectives du communalisme (municipalisme libertaire), à partir du cheminement des zapatistes.<br />Ton analyse m’apparaît assez juste. Je retiens toutefois le passage suivant (il y a en a d’autres intéressants) « Néanmoins, je réalise de plus en plus que l'option que je privilégiais jusqu'à maintenant, celui d'un municipalisme réformiste axé sur l'arène institutionnelle et la scène électorale, reste largement insuffisante. Sans me faire d'immenses espoirs (qui risquent ensuite de se transformer en autant de désillusions), je crois que la Vague écologiste au municipal récemment lancée au Québec et d'autres initiatives municipalistes ailleurs dans le monde constituent déjà différentes expériences concrètes, des innovations sociales à ne pas négliger, et des "moyens d'infiltration" des lieux de pouvoir pour favoriser des changements plus significatifs lorsque certains basculements surviendront. », comme étant un questionnement pour aller au-delà du réformisme. Dans ce sens, il m’apparaît que le « municipalisme » demeure, quelques soient les réussites électorales (Barcelone ou autre) un cul-de-sac au sens où one peut pas aller plus loin que l’obtention de quelques réformes. Le RCM (que j’ai vécu de l’intérieur) est à ce propos très instructif. Bref, où se situe la ligne non linéaire, où on crée des ruptures avec l’institution capitaliste. C’est un de mes points de recherche depuis plus de 25 ans et c’est pourquoi l’option communaliste ou municipalisme libertaire reste encore la voie la plus intéressante mais aussi la plus difficile à explorer, surtout parce qu’elle implique « le temps long ».<br />Actuellement, j’ai de forts doutes que la « Vague écologiste au municipal » sorte de cet enfermement de l’institution étatique, tout simplement parce que le niveau de compréhension sur les ramifications de l’État (la structure de pouvoir municipal y est intégré) et de politisation reste plutôt faible au Québec. Justement hier, je répondais à un ami d’un village me demandant s’il était pertinent de se lancer dans une course à la mairie parce que le maire (autoritaire ) ne voulait rien savoir d’une pétition citoyenne pour l’obtention d’un centre communautaire. Un des problèmes de base qui revient constamment est qu’on veut brûler les étapes plutôt que de construire un mouvement social susceptible d’offrir à moyen terme une proposition collective de gestion du Commun, la gestion collective et politique d’un village par exemple. Je pense que l’expérience zapatiste a compris que pour sortir de la logique capitaliste, il faut construire l’autonomie et ses propres institutions, ça des airs du communalisme à la sauce zapatiste.<br /><br />Au plaisir d’en discuter plus longuement un de ces jours,<br /><br />Marcel<br />Anonymoushttps://www.blogger.com/profile/13224469276742905677noreply@blogger.com